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Romaric Perrocheau dirige une équipe de 520 personnes au sein du service espaces verts de la deuxième ville française avec le plus d’espaces verts après Paris.

Son enthousiasme est communicatif dès qu’il évoque le jardin de ses grands-parents, son métier, ses équipes d’experts, ainsi que les parcs et quartiers qui façonnent la ville de Nantes.

Passionné par les plantes carnivores, il nous livre un regard passionné et éclairé sur son parcours, son quotidien, la transformation des espaces verts urbains, ainsi que ses relations avec les élus, les habitants et ses collaborateurs.

Son franc-parler et sa sincérité n’hésitent pas à se faire entendre, notamment lorsqu’il évoque la manière dont nos cours d’eau sont traités.

Le jardin des grands-parents !

Romaric Perocheau retire ses premières inspirations d’une enfance vendéenne rythmée par l’abondance dans le jardin de ses grands-parents agriculteurs.

Il découvre sa vraie passion pour la gestion des arbres urbains lors de son stage à Quimper où il touche du doigt ce lien social que la nature urbaine a la particuliaritéde tisser.

Après un passage à Rennes sur la gestion des espaces verts, il revient à Nantes pour prendre les commande du jardin botanique avant de devenir le jardinier en chef de la ville et de sa métropole.

Son amour pour les plantes, en particulier les plantes carnivores et les arbres fruitiers, incarne ce subtil équilibre de rigueur scientifique et poésie végétale, rythmé par sa capacité à nous conter son parcours.

La ville de Nantes : métropole verte, laboratoire de l’équité urbaine ?

Nantes, avec ses 1 200 hectares d’espaces verts, représente un quart de la superficie de la ville, faisant d’elle l’une des métropoles les plus végétalisées de France.

Mais au-delà des chiffres, Romaric souligne l’engagement fort de la ville pour une équité territoriale : le budget et l’entretien sont répartis à parts égales entre les quartiers prioritaires et les autres.

Les grandes opérations de végétalisation, comme la renaturation des cours d’école, témoignent de cette volonté de répondre concrètement aux enjeux climatiques tout en favorisant convivialité et réappropriation citoyenne de l’espace urbain et des espaces verts.

Le métier de jardinier en chef à Nantes

Avec 520 agents répartis en 25 équipes locales, Romaric manage une véritable « fourmilière » de jardiniers de proximité.

Son rôle consiste à fédérer et inspirer une communauté de passionnés, experts dans leurs domaines : biodiversité, faune, élagage etc.

Il voit la force de son service dans sa capacité à conjuguer la gestion quotidienne, résolution des imprévus quotidien sur le terrain, l’accueil des nouveaux nantais par exemple ou la sécurité des parcs, et une vision stratégique à long terme, en concertation avec les urbanistes et les élus.

la nature urbaine comme moteur de lien social

Romaric rappelle l’importance de la proximité : les jardiniers, visibles et connus de tous, font partie du quotidien des Nantais, et sont même les agents municipaux les plus identifiés.

La nature en ville, selon lui, ne doit jamais être vue comme une contrainte mais comme une fête. L’accueil réservé aux nouveaux espaces végétalisés confirme cette vision : si les changements suscitent parfois des inquiétudes, la convivialité, l’abondance végétale et la création d’espaces de fraîcheur suffisent à changer radicalement la perception des habitants.

La ville retrouve ainsi une âme plus respirable, partagée et poétique, où chaque espace vert devient un lieu de vie, de rêve et d’histoires à raconter.

Nous avons parlé de :

  • Du réseau Hortis, les responsables d’espaces nature en ville
  • Le conteur Lucien Gourong
  • Nature & Jardins de la Ville de Nantes
  • Johanna Rolland, maire de Nantes

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